Voici le sixième article de notre série Regard sur le Sondage Sanofi, créée pour vous présenter les points saillants des résultats de l’édition 2020 du Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé.
Le stress est omniprésent en milieu de travail, mais la gestion du stress est tout sauf uniforme. Bien qu’il existe toujours un écart entre la perception des employés et celle des employeurs quant à l’efficacité avec laquelle ces derniers aident leur personnel à gérer les problèmes liés au stress, cet écart semble se réduire. Entre 2011 et 2020, la proportion d’employés estimant que leur employeur les aide de manière efficace à gérer le stress est passée de 42 % à 61 %. Parallèlement, la proportion d’employeurs jugeant leur organisation efficace sur ce plan a également augmenté, passant de 58 % en 2011 à 74 % en 2020. Les résultats évoluent dans le bon sens, probablement en raison de l’augmentation au cours de la dernière décennie de la sensibilisation à la santé mentale et au mieux-être en milieu de travail. Compte tenu des récentes innovations en matière de gestion du stress et de soins de santé virtuels, les possibilités de combler encore davantage cet écart sont considérables.
Démographie et stress au travail
Cette année, le Sondage Sanofi sur les soins de santé était centré sur le thème du stress. Le stress et la santé mentale sont étroitement liés, car les périodes prolongées de stress intense augmentent les risques de problèmes mentaux tels que l’anxiété, la dépression, la toxicomanie et les troubles du sommeil[i]. Il peut en découler une augmentation des absences et des demandes de règlement liées à des problèmes de santé mentale.
L’incidence du stress chez les participants demeure généralement élevée, près d’un tiers (30 %) des personnes interrogées déclarant avoir éprouvé un fort stress au cours d’une journée type pendant les trois derniers mois. Ce taux semble stable, le sondage de 2018 ayant produit des résultats comparables (33 %). Les trois principales sources de stress identifiées dans le sondage sont les suivantes :
- les finances personnelles (39 %);
- la charge de travail (34 %);
- l’équilibre entre le travail et la vie personnelle (32 %).
Ce qui est remarquable dans les résultats du sondage, c’est que les jeunes employés, dans la tranche d’âge des 18 à 34 ans, signalent les niveaux de stress les plus élevés (34 %) et les effets les plus importants du stress, par rapport aux employés de 55 ans et plus (22 %). Ils sont également plus nombreux à se sentir physiquement malades à cause du stress (42 %), à prendre des congés de maladie en raison du stress (50 %) et à arriver en retard ou à partir plus tôt (47 %), par rapport aux personnes de 55 ans et plus (23 %, 21 % et 17 % respectivement).
En ce qui concerne le stress lié au travail, les 18 à 34 ans sont beaucoup plus nombreux (42 %) que les 55 ans et plus (28%) à indiquer que l’environnement de travail est la principale source de stress plutôt que l’emploi lui-même, ou à donner la même importance aux deux. L’environnement de travail comprend des facteurs tels que le lieu physique, le supérieur immédiat et les collègues de travail.
La perturbation de la vie familiale provoquée par la COVID-19 et ses conséquences financières ne feront probablement qu’exacerber le stress subi par les employés. Les promoteurs de régimes devraient envisager d’élargir l’accès au soutien en santé mentale en proposant des solutions numériques, une couverture accrue des problèmes de santé mentale et des mesures préventives telles que la formation à la résilience.
Rédigé par Melissa Fallis, coordinatrice en mieux-être, Solutions de santé à La Corporation People, avec l’éclairage de Shannon Darvill, conseillère chez Silverberg Group, une entreprise de La Corporation People, et membre du conseil consultatif du Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé.
[i] https://www.camh.ca/en/health-info/mental-illness-and-addiction-index/stress